Bouger
Garantir le droit à la mobilité pour toutes et tous implique la mise en place des conditions nécessaires à un accès égalitaire aux ressources diversifiées d’un territoire donné. L’inaptitude à la mobilité, quelles qu’en soient les causes, devient très vite un important facteur d’exclusion sociale et de discrimination : notre liberté de mouvement dépasse donc largement la simple question de l’infrastructure des transports.
D’autant que cette mobilité revendiquée – qu’elle vienne répondre à un besoin personnel ou professionnel, qu’elle soit volontaire ou contrainte – doit être pensée et déclinée afin d’être la moins climaticide possible. Et tandis que l’aspiration à la liberté de circulation continue de gagner du terrain à travers le monde (que ce soit, de façon légitime, au niveau des personnes mais aussi en ce qui concerne les biens matériels et les marchandises, les idées et bien sûr les images), les projets portés dans le champ de l’ESS et de la transition nous invitent à systématiquement intégrer l’impact écologique mais aussi humain de nos activités dans nos décisions de mouvement.
C’est notamment le cas (même si ce n’est pas le seul exemple) dans l’opposition particulièrement forte et contradictoire entre, d’un côté, un tourisme de masse de plus en plus défendu comme un droit universel (faisant fi, au passage, de ses ravages) et, de l’autre, un droit affirmé par les États-Nations à pouvoir choisir les populations étrangères qui seraient autorisées à résider sur leur territoire (et donc à exclure celles dont la liberté de circulation s’en trouvera entravée). Ou quand un droit revendiqué pour toutes et tous devient en réalité l’unique privilège de quelques uns…
Les films de ce chemin s’intéressent aux nombreuses initiatives de l’ESS visant à faire sortir de l’immobilité celles et ceux qui la subissent tout en n’oubliant pas de réfléchir aux excès de notre propre mobilité et en proposant des solutions pour y remédier.
Sentiers :