Bien public/biens privés : et les communs ?
Les communs sont souvent considérés comme un troisième type de biens venant se juxtaposer aux biens privés et aux biens publics. Il est parfois souhaité que leur gestion soit confiée au service public (caractérisé par les quatre principes d’universalité, d’égalité, de continuité et de mutabilité). Pour d’autres, les communs (en tant que système d’agir et de penser) vont bien au-delà : dans une perspective transversale, il s’agit plutôt de radicalement changer notre façon de faire société en « passant des communs à une politique du commun » (1). Grâce à la participation et à la délibération démocratiques de toutes et tous, il est alors possible de mettre en place de véritables modalités de co-production et de co-gouvernance pour l’usage commun de ce qui est « inappropriable » et ainsi empêcher l’appropriation privée d’une grande partie des ressources par quelques personnes, fussent-elles des représentantes des pouvoirs publics.
Les films de ce sentier explorent les façons dont s’articulent sphère privée, sphère publique et communs au sein de l’ESS et des initiatives de la transition – tantôt mus par des intérêts partagés, tantôt opposés du fait de leurs objectifs divergents. Ils témoignent également de la dimension transversale de l’ESS et du mouvement des communs, ainsi que des différentes façons dont ils dépassent le naturalisme économique qui les cantonne à un tiers-secteur qui serait limité à certains domaines.
(1) Dardot & Laval, Commun. Essai sur la révolution au XXIe siècle, Edition La Découverte, 2014
Films dans Tessa
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Verdon, source de vie convoitée
Mattia Trabucchi, 2021
Que se cache-t-il derrière notre robinet, notre douche, notre piscine ? Connait-on l’histoire, les conflits passés et présents et les défis futurs de nos magnifiques rivières ? Exploration du Verdon, un magnifique cours d’eau dont le lit a de tous temps été un champ de bataille pour l’homme qui souhaitait le cultiver et ainsi échapper à la misère de haute montagne.
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Roberto Della Torre, 2019
Ce documentaire franco-italien s’intéresse à trois biens communs : l’eau, la culture et les espaces urbains. Le point de départ de ce film est le référendum de juin 2011 où 95% des Italiens se sont exprimés pour une gestion publique de l’eau. Pourtant, les gouvernements successifs de ces six dernières années ont bafoué ce référendum et les multinationales prospèrent avec l’appui de l’État à quelques exceptions près : Naples, Torino. Le retour de ce bien commun dans le giron public s’observe également en France où paradoxalement il n’y a pas de grand débat citoyen. Le poids de l’État serait-il moins prégnant dans ce domaine ?
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Familistère de Guise, une utopie réalisée (Le)
Sophie Bensadoun, 2013
Au XIXe siècle, Jean-Baptiste André Godin, capitaine d’industrie socialiste, veut apporter à ses ouvriers les équivalents de la richesse, produit de leur travail. Il se fait architecte et construit le Familistère, dans l’Aisne, où vivent pendant près d’un siècle 2000 personnes.
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Mehdi Lallaoui, Catherine Rosseuw, 2007
Lien social malgré lui, le bus transporte indifféremment salariés, chômeurs ou touristes dans une «noria urbaine» où se mélangent les genres.
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Luc Bazin, 1994
Ce film évoque le rôle des prud’homies de pêches, des organisations de droit coutumier pour le partage équitable des ressources de la mer et des étangs.