Numéro 387 disparu en Méditerranée

Un film de Madeleine Leroyer

 2019  France  Documentaire  Prise de vue réelle  61 min  Couleur  Mode de production : Télévision  VOSTF (français, italien)

 Scénario : Cécile Débarge, Madeleine Leroyer  Image : Thibault Delavigne, Henry Marquis  Son : Alessandro Fornasiero, Malick Niang, Marc Soupa, Cécile Débarge  Montage : Tania Goldenberg, Emmanuel Cabanes  Musique originale : Olivier Bodin, Benoit Daniel

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Présentation

Les fragments d’une lettre d’amour et quelques photos intactes. Un sweat à capuche, un pantalon, une ceinture… C’est tout ce qui reste du Numéro 387, l’un des 1 000 migrants morts le 18 avril 2015, au large des côtes libyennes, dans le naufrage du bateau fantôme qui les transportait.

A ce jour, il s’agit de la tragédie la plus meurtrière en Méditerranée depuis la Seconde Guerre mondiale.

Pendant trois ans, Madeleine Leroyer suit pas à pas les avancées de cette (en)quête, qui tente de donner quelques contours à la catastrophe, point aveugle de la culpabilité occidentale, traumatisme en creux pour ceux qui essaient de la penser, parfois indicible pour ceux qui l’ont vécue. À partir de fragments récupérés, de rencontres avec les familles et des témoignages de survivants, des équipes de chercheurs reconstituent un puzzle aussi macabre que nécessaire, au bout du courage et de la patience.

A Milan, l’anthropologue légiste Cristina Cattaneo mène la plus vaste opération d’identification jamais entreprise à ce jour en Méditerranée. Elle cherche à redonner un nom à ces disparus.

Aux confins de la Mauritanie, du Mali puis du Sénégal, José Pablo Baraybar, en charge de l’identification des migrants morts en Méditerranée pour le Comité international de la Croix Rouge (CICR), recherche les familles des disparus pour recueillir leurs témoignages et leur ADN afin de permettre aux équipes de Cristina Cattaneo de croiser les résultats.

En Sicile, Georgia Mirto arpente les cimetières à la recherche des tombes des disparus, et cache derrière ses travaux scientifiques une blessure familiale.

Habitués au voisinage de la mort, les personnages du film n’ont d’autre horizon que les vivants : les familles, au deuil impossible. Du néant aux vivants, le film épouse cette (en)quête pendant plus de trois ans.

« Notre condition d’être civilisé se mesure à la façon dont nous traitons les morts, confie Georgia Mirto. Leur rendre justice, c’est servir les vivants. » Un vœu d’une dignité absolue, dont ce film sensible et pudique se montre à la hauteur.

Pour découvrir ce film

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Pour aller plus loin

Le Collectif #Un nom pour chacun, qui accompagne le film, mène une campagne pour encourager les efforts d’identification.