Eating up Easter
Un film de Sergio Mata’u Rapu
• 2020 • Chili • Documentaire d’information ou reportage d’investigation • Prise de vue réelle • 76 mn • Couleur • Mode de production : Cinéma • VOSTF (espagnol)
• Image : Jeff Saunders, Mark Mostad • Montage : Liz Kaar, Miles Painter
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Présentation
Le film met en lumière le travail de quatre Rapanui (habitants de l’Île de Pâques) qui font preuve de passion et de créativité tandis que leur île se développe rapidement et se transforme sous les effets du tourisme mondialisé.
Mama Piru se démène pour organiser le nettoyage du littoral et pour réduire l’accumulation de déchets, mais elle a du mal à convaincre sa communauté de participer. Les musiciens Mahani et Enrique construisent une école de musique avec des matériaux de construction recyclés à partir des déchets locaux. Mais leur rêve d’offrir des cours gratuits signifie qu’ils ont du mal à joindre les deux bouts. Sergio, premier gouverneur et archéologue de Rapa Nui, profite des avantages du développement en créant de nouveaux commerces. Mais il a du mal à trouver un équilibre entre son désir de sécurité financière et le fait de laisser un héritage durable à sa famille et à son peuple.
À Rapa Nui peut-être plus qu’ailleurs, et même si les idées sont nombreuses et la passion intacte, la durabilité et la rentabilité peuvent-elles vraiment coexister ?
L’avis du blog « Tahiti, ses îles »
« Rapa Nui est le théâtre d’un grand chamboulement, initié par l’apport financier d’une économie fondée sur le tourisme. Mais elle en connaît les revers. Comment éviter de perdre ses racines, quand la minuscule île est inondée de produits venus d’ailleurs et croule sous des tonnes de déchets ? Comment peut-elle retrouver sa vitalité, sa personnalité quand le modèle consumériste survient d’autre part et casse l’activité d’une population devenue apathique ?
Rapa Nui (ou Easter), avec son titre métaphorique Eating UP Easter, est à la fois la « dévoreuse » et « la dévorée ». Les plans-panoramiques de machines se disputent la place avec les marchandises, les constructions anarchiques, les monceaux d’ordures et les dépotoirs. Rapa Nui se défigure. Mais les Don Quichotte de la culture et de l’environnement semblent ressurgir de terre, tout comme les Moai. Sur un mode qui veut croire en l’avenir, le réalisateur dialogue avec ces combattants invincibles [qui] se mobilisent dans le secteur de l’écologie, de l’architecture durable, celui de la culture artistique. »
Sélection officielle du festival Rochefort Pacifique 2023 et du Festival international du film d’Océanie 2020
Pour découvrir ce film
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